274 / Les bancs d’Izoard

Atelier d'architecture Aloys Beguin - Brigitte Massart


LES BANCS D'IZOARD


Programme : implantation de 6 bancs publics sur la place des béguinages / hommage au poète Jacques Izoard.


Lieu : place des béguinages_4000 Liège (B)


Maître d’ouvrage : Ville de Liège


Conception et développement : Daniel Dutrieux, plasticien / Aloys Beguin architecte

Études d’exécution : atelier d’architecture Beguin-Massart

Collaborateurs : Alix Welter

Graphisme : Lionel Dutrieux


Budget : 22.000€ HTVA

Financement :   Liège Métropole culture 2010 / Ville de Liège, échevinat de l’Art Public


Photos :

© Pierre Houcmant

© Le Quan

© Beguin-Massart


Étude et réalisation : 2010

Jacques Izoard était un homme particulièrement sensible au sort des sans abris et il lui est arrivé d’être exaspéré par la suppression des quelques bancs dans son quartier, sous prétexte que des sans abris « s’y vautraient »…

Cette note d’humeur qui lui était caractéristique est à l’origine de la conception d’un ensemble de bancs au dessin particulier que l’on pourrait qualifier de « poésie visuelle », dédiée à la mémoire du poète, décédé en 2008.

Chacun des bancs est issu de la stylisation des 6 lettres du nom IZOARD, pseudonyme du poète ; et le nombre de bancs correspond aussi au nombre de marronniers à fleurs rouges qui structurent la petite Place des Béguinages située dans le quartier de Jonfosse, non loin de la rue Chevaufosse où habitait le poète.

Ce hasard n’échappa pas à l’attention des auteurs de projet et c’est à une réelle requalification de l’espace qu’ils se sont attelés, afin qu’il devienne un lieu original de rencontre et d’incitation à la lecture.

Entièrement réalisés en acier, les bancs sont caractérisés par les rainures d’écoulement figurant les lignes d’un livre dont le texte serait absent ou en devenir. Sur chaque banc on pourra découvrir les titres évocateurs et les dates des recueils édités, inscrits dans la surface peinte du bleu qu’affectionnait le poète.

Entre sculpture et design urbain, la réalisation commune de Daniel Dutrieux et Aloys Beguin s’inscrit dans une démarche duale ou l’un et l’autre se complètent.