La maison de maître comprend deux portes d’entrée à rue. L’une donne accès à l’habitation, innervée par un ample escalier qui distribue tous les niveaux, l’autre s’ouvre sur un porche dont la partie supérieure abrite une sorte de grenier technique de faible hauteur, accessible par l’extérieur uniquement si l’on dispose d’une échelle.
Quatre actions ont permis de métamorphoser ce réduit en un élément clé de la résolution programmatique :
1. créer une grande baie, juste au dessous de la moulure de plafond du rez de chaussée pour donner un accès intérieur à cet espace sous-exploité, situé à hauteur d’entresol entre le rez et l’étage.
2. Poser délicatement sur le parquet en marqueterie du salon un petit meuble-escalier pour s’y rendre…
3. ménager dans le plancher du premier étage une découpe dans laquelle se faufile la seconde volée de l’escalier.
4. enfin, et ce n’est pas le moindre atout, remplacer le volet extérieur par une fenêtre invitant la lumière du sud-ouest à baigner en douce le grand salon enclavé jusqu’ici.
Aux étages supérieurs, la création de deux appartements distincts desservis par la cage d’escalier d’origine a imposé de prendre en compte une série de mesures contraignantes pour assurer la sécurité requise : parois résistantes au feu, exutoire de fumées en toiture etc.
Diverses interventions d’isolation ont été conduites en parallèle, contribuant à une amélioration globale de ce bâtiment énergivore dont la taille monumentale n’était notoirement plus adaptée à l’usage.