Le projet se situe en intérieur d’ilot, sur une parcelle à l’origine totalement occupée par deux bâtiments mitoyens, l’un de plain-pied et l’autre, ancienne armurerie en ruine, comportant un étage.
Le programme prévoit un logement de deux chambres avec atelier et jardin. Il ambitionne également une haute qualité énergétique et environnementale.
On entre dans le volume de plain-pied et on aborde, adossée à l’escalier vers l’étage, la cuisine ouverte sur les espaces aménagés dans la première travée des ruines de l’armurerie.
Les chambres, salle de bain, buanderie, wc, local technique et petit grenier se partagent le reste du petit bâtiment. Quelques cloisons nouvellement créées, revêtues de panneaux de multiplex de pin s’apparentent à de grands meubles.
Sur la presque totalité de la surface de la ruine, dans les murs conservés, abaissés à hauteur des allèges des fenêtres de l’étage, il et prévu un jardin. La travée contiguë au bâtiment de plain-pied est aménagée en séjour au rez, en atelier à l’étage.
Les très généreuses hauteurs sous plafond d’origine ont permis de créer sous les voussettes d’une ancienne chambre à poudre un petit plateau supplémentaire qui surplombe le jardin et semble flotter au dessus du salon légèrement encaissé.
Le mur séparatif aveugle entre les deux volumes a été percé de larges ouvertures laissant généreusement entrer la lumière et offrant le spectacle du jardin enclos depuis la cuisine.
Une grande baie vitrée se développe de mur à mur le long du jardin, une verrière surplombe la cuisine : on conjure de la sorte la pénurie de lumière qui caractérise souvent les bâtiments enclavés le long des impasses étroites.
PUBLICATION :
JULIETTE & VICTOR n° 83 septembre 2021, article de Agnès Zamboni, photos Antoine Rozès :« renouveau / reconversion d’un bâtiment de style industriel», p77 -93