Construction d’une habitation
Lieu : rue Pierreux_4190 Xhoris (B)
Maître d’ouvrage : A-M.M.
Auteur de projet : Aloys Beguin
Photos : © Aloys Beguin
Surface brute : 110 m2
Budget : 94.800€ HTVA
étude : 1996
Réalisation : achevé en 1998
Construction d’une habitation
Lieu : rue Pierreux_4190 Xhoris (B)
Maître d’ouvrage : A-M.M.
Auteur de projet : Aloys Beguin
Photos : © Aloys Beguin
Surface brute : 110 m2
Budget : 94.800€ HTVA
étude : 1996
Réalisation : achevé en 1998
La maison a été implantée au cœur d’un jardin déjà totalement à maturité, amoureusement élaboré par une personne très engagée écologiquement et très sensible à la valeur de la nature : en fait de jardin, il s’agit plutôt d’une parcelle de paysage intégralement conservée, enchanteresse et dans laquelle l’humain s’est délicatement glissé avec ses cultures potagères et un petit sentier. La maison devait éviter de s’implanter dans une pelouse calcaire, profiter d’un dénivellé rocheux, établir une proximité avec le potager déjà en place, se faufiler entre merisiers, noyers, pruneliers et chênes, massifs de digitales et pins habitant déjà le site. Profiter de la vie d’un sous-bois. De même, le projet devait intégrer un ancien cabanon en pierre auquel le maître d’ouvrage tenait beaucoup.
Le projet s’est donc glissé comme une section, un trait dans la cassure de la topographie et au coeur du couvert arboré, reliant les deux zones ouvertes du paysage tout en restant en lisière de celles-ci. La construction a été envisagée avec la plus grande simplicité, permettant une empreinte minimale dans l’environnement délicat déjà en place.
Le programme est simple, essentiel : habiter et travailler au sein de la nature.
Un confort minimum, une vie monacale.
L’organisation s’est faite en deux niveaux ; l’un encastré dans le talus rocheux, l’autre en surplomb, les deux reliés par un escalier qui épouse la pente du talus ; l’ensemble largement ouvert latéralement pour habiter littéralement dans le sous-bois dans la topographie et dans la lumière du matin. L’ancien cabanon en ruine a été conservé comme espace intermédiaire de vie extérieure.
La construction a été envisagée comme un système élémentaire, économe, permettant une part importante d’auto- construction. La palette des matériaux est empruntée à la franchise de la construction agricole : maçonneries de blocs de béton, charpentes de sapin massif, bardages de planches brutes de pin, plaques ondulées en fibro-ciment, chassis en bois naturel grisonnant. La nature reprendra ses droits : mousses, lichens, plantes grimpantes, insectes et oiseaux sont les bienvenus.
Tu bâtis, je rénove (B) n°138, octobre 1998 : article sur la maison Massin à Xhoris, pages 58-59: « Maison en bois dans jardin secret »